C'est l'arroseur arrosé, la réintroduction du loup dans
l'espace européen est une réussite au-delà des espérances de ceux qui ont
milité pour son retour.
Mais le problème est que le loup moderne s'acclimate bien
et avec une certaine intelligence qui dépasse les réactions sur le terrain.
Les uns subissent, ce sont les éleveurs et les autres
manifestent alors qu'un équilibre naturel doit être trouvé.
Un prédateur sans
prédateur supérieur ce n'est pas viable dans un écosystème ou cela donne la
perche du Nil qui a éradiqué les autres poissons là où elle a été introduite.
Le grand public et surtout les défenseurs du loup
sont-ils matures pour que cette réintroduction soit un succès ? Pas si sûr….
Source France-info
"Depuis 1992, le nombre de loups est passé de zéro à 300
du sud-est au nord-est de la France. Ils chassent en meute ou en solitaire au
grand dam des bergers. L'an dernier, plusieurs éleveurs ont signalé la perte de
leurs brebis. Au total, ce sont 9 788 animaux qui ont été tués
en 2016.
Des attaques qui coûtent plus de 2,81 millions d'euros
d'indemnisations. Pourtant, le ministère de l'Écologie avait pris des
mesures en mettant en place un quota maximum de 36 loups à battre en un an.
Problème : 33 loups ont déjà été tués.
La population a 15 jours pour donner son avis
Le gouvernement veut alors autoriser de nouveaux
abattages pour assurer une meilleure protection des troupeaux d'ovins. Une
mesure qui divise avec d'un côté les agriculteurs favorables à ce projet et de
l'autre, les associations de protection des animaux pour lesquelles il est
possible de cohabiter avec les loups. L'État vient de lancer une consultation
publique et demande aux habitants de se prononcer d'ici au 21 février.
Dans le reste de l'Europe… Le loup de la discorde en Norvège.
Réintroduit
dans les années 80, le loup s'invite dans les élections législatives et divise
la population entre ceux qui souhaitent protéger l'animal
et les habitants des régions concernées qui souhaitent limiter sa
prolifération. Un programme d'abattage vient d'être bloqué dans le nord du
pays. Pour calmer les esprits, la Première ministre s’est déplacée afin de
trouver un accord sur le nombre de loups à éliminer."
Pour
quand un ministère du loup ? Ou une Commission européenne ?