dimanche 23 octobre 2016

Communication animale et élevage. Choisir un animal...


Choisir un animal pour l'intégrer à son troupeau.
 Acheter un animal pour élargir ou renforcer la cohésion de son troupeau est un acte auquel l'éleveur est souvent confronté. Il lui faut faire le bon choix sans dénaturer ce qu'il a déjà construit ou donner éventuellement une nouvelle orientation à son cheptel.
C'est un problème de choix fondamental, un choix d'orientation de son projet d'élevage. Cet acte d'achat "extérieur" est déterminant, car il peut remettre en cause les fondements mêmes du projet qui est à la base de la ferme.
Il convient à ce stade de bien voir les caractéristiques de l'animal et ce qui oriente le choix de l'éleveur. (Ceci est en fait valable pour tout acte d'acquisition d'un animal, quel qu'il soit.)

Après les questions d'usage et les présentations, voici les questions bonnes à poser:
-Veux-tu venir chez moi ? (lieux)
-Veux-tu partager ma vie et mon point de vue sur l'élevage ? (projet de l'éleveur)
- Es-tu en accord avec ce que j'attends de toi ? (ton rôle chez moi)
- Es-tu en accord avec la place que je te propose dans mon élevage ? (en fonction du rôle ci-dessus)
- Y a-t-il une demande particulière de ta part pour que tu puisses t'épanouir chez moi ? (Karma de l'animal)
- En fonction de toutes ces questions et de tes réponses es-tu toujours décidé à venir sur ma ferme ? Ai-je oublié un point important pour toi ?

Ces questions, qui ne sont pas exhaustives, mais qui constituent la base de l'échange entre l'animal et l'éleveur, sont déterminantes pour celui-ci.

 Tout dépend du projet développé par l'éleveur pour conduire la destinée de sa ferme. On préfère un animal en bonne santé et avec beaucoup de potentiel. Souvent l'aspect physique est déterminant. C'est tout à fait naturel.
La communication animale permet une autre approche qui ne manque pas d'intérêt; le potentiel de développement "spirituel" de l'animal et ses capacités d'intelligence.
 Le mot intelligence est "purement" humain. Parler de l'intelligence d'un animal c'est faire de l'anthropomorphisme, mais c'est manifeste, il y a des animaux qui présentent une "intelligence" supérieure à d'autres, disons qu'ils sont plus ouverts sur leur environnement, vis-à-vis de leurs congénères et des humains.
En fait, je parlerais volontiers de conscience de leur propre vie. Un jeune animal peut avoir une haute conscience de sa lignée génétique et du projet transgénérationnel dont il est l'un des maillons.
 Si un taurillon se trouve transformé en bœuf, cela brise un élan qui avait du sens au niveau cosmique. Donc une courte discussion avec ce jeune mâle aurait sûrement orienté sa vie différemment et celle de l'éleveur également…Voici un exemple qui se passe de commentaire.
Mais c'est une autre façon de mener son élevage, il faut être prêt à ce genre d'exercice.
 Sans aller nécessairement aussi loin dans cette direction, réalisation d'un équilibre sain entre l'homme et l'animal, les quelques questions autour de la venue d'un animal dans un élevage, semblent être déjà en soi une piste intéressante.
Il faut la développer.
 C'est l'amorce de la notion de contrat qui est pour moi une belle évolution dans cet équilibre homme-animal point clef de l'élevage du futur.

RD 09/2016

lundi 10 octobre 2016

Communication animale: Influence de l'homme sur l'animal.




Il m'est souvent venu l'idée de m'interroger sur l'influence qu'exerce l'humain sur l'animal de compagnie qui partage son destin.
On connaît bien l'action de l'animal qui partage la maladie de son maître ou l'accompagnement de l'animal pour traverser  une période particulièrement difficile pour son humain.
Mais inversement quelle est l'action influente de l'humain sur l'animal ? Jusqu'où un être humain peut-il orienter, volontairement ou non consciemment, les réactions, le comportement de son animal de compagnie ?
Lorsque je rentre en communication avec cet animal, ai-je la possibilité de faire le tri entre ce qui relève assurément de lui et de lui seul, avec des "propos" largement influencés par son humain?
Je m'explique à travers un exemple.
Suite à un accident, un cheval perd totalement confiance en lui. Il semble à ses yeux foutu…incapable de reprendre l'entrainement et encore moins la compétition.
Cette attitude défaitiste est soit extrêmement réaliste ou alors elle reflète l'opinion de son cavalier. Le dilemme se pose pour moi.

L'animal peut s'exprimer sur son traumatisme, il a des douleurs, il ne parvient pas à trouver des appuis qui lui semblent solides, etc. Il est en capacité de me transmettre tous ces éléments objectifs qui reposent sur ses sensations.
Mais il peut guérir, sortir de ce mauvais pas comme un être humain en de pareilles circonstances, sauf si son humain pense le contraire !
 Nous connaissons tous l'importance de l'entourage et du médecin sur la guérison du patient. Mais si le cavalier est défaitiste et n'envisage pas sérieusement la guérison de son cheval, il y a de fortes chances que celui-ci parte avec un lourd handicap pour amorcer son rétablissement.
L'animal a une forte propension à adopter le point de vue de son humain.
Pourquoi ?
Nous élevons, nous éduquons nos enfants. Notre rôle auprès de l'animal qui fréquente notre vie est assez similaire. C'est le sens du terme d'éleveur. C'est une tâche noble que d'entraîner l'animal sur une "pente" ascendante vers une conscience élargit en lui permettant de réaliser son chemin de vie jusqu'à une dimension spirituelle qui le relie encore plus avec le cosmos.
C'est un des buts de l'incarnation, la nôtre, humaine, comme celle des animaux.
De plus, l'animal qui vit beaucoup plus dans un monde de sensations, d'émotions est très sensible aux nôtres. Si vous vous sentez mal, l'animal le ressent et risque de se laisser entraîner dans votre déprime passagère.
Si je rentre en relation avec lui à ce moment-là, son expression reflétera bien plus votre état que le sien. Si vous persistez dans cet état de dépression ou de mélancolie, l'animal risque bien de vous suivre.
Bien évidemment, il y a des animaux assez forts en eux pour résister et au contraire ce sont eux qui vont vous sortir de là, mais s'ils sont eux-mêmes traumatisés dans leur chair le problème est tout autre, car ils sont alors soumis au doute quant à leur capacité à surmonter l'épreuve qu'ils traversent.

Alors, faite confiance à votre animal, encouragez-le à se sortir de ce mauvais pas en ayant vous-même confiance en ses formidables capacités réparatrices. Soignez-le avec attention et amour. Ne baissez jamais les bras. C'est comme cela que vous pourrez agir positivement pour son bien-être.