Il
m'est souvent venu l'idée de m'interroger sur l'influence qu'exerce l'humain
sur l'animal de compagnie qui partage son destin.
On
connaît bien l'action de l'animal qui partage la maladie de son maître ou l'accompagnement
de l'animal pour traverser une période
particulièrement difficile pour son humain.
Mais
inversement quelle est l'action influente de l'humain sur l'animal ? Jusqu'où
un être humain peut-il orienter, volontairement ou non consciemment, les réactions,
le comportement de son animal de compagnie ?
Lorsque
je rentre en communication avec cet animal, ai-je la possibilité de faire le
tri entre ce qui relève assurément de lui et de lui seul, avec des
"propos" largement influencés par son humain ?
Je
m'explique à travers un exemple.
Suite
à un accident, un cheval perd totalement confiance en lui. Il semble à ses yeux
foutu…incapable de reprendre l'entrainement et encore moins la compétition.
Cette
attitude défaitiste est soit extrêmement réaliste ou alors elle reflète l'opinion
de son cavalier. Le dilemme se pose pour moi.
L'animal
peut s'exprimer sur son traumatisme, il a des douleurs, il ne parvient pas à
trouver des appuis qui lui semblent solides, etc. Il est en capacité de me
transmettre tous ces éléments objectifs qui reposent sur ses sensations.
Mais
il peut guérir, sortir de ce mauvais pas comme un être humain en de pareilles
circonstances, sauf si son humain pense le contraire !
Nous connaissons tous l'importance de
l'entourage et du médecin sur la guérison du patient. Mais si le cavalier est
défaitiste et n'envisage pas sérieusement la guérison de son cheval, il y a de
fortes chances que celui-ci parte avec un lourd handicap pour amorcer son
rétablissement.
L'animal
a une forte propension à adopter le point de vue de son humain.
Pourquoi
?
Nous
élevons, nous éduquons nos enfants. Notre rôle auprès de l'animal qui fréquente
notre vie est assez similaire. C'est le sens du terme d'éleveur. C'est une
tâche noble que d'entraîner l'animal sur une "pente" ascendante vers
une conscience élargit en lui permettant de réaliser son chemin de vie jusqu'à
une dimension spirituelle qui le relie encore plus avec le cosmos.
C'est
un des buts de l'incarnation, la nôtre, humaine, comme celle des animaux.
De
plus, l'animal qui vit beaucoup plus dans un monde de sensations, d'émotions
est très sensible aux nôtres. Si vous vous sentez mal, l'animal le ressent et
risque de se laisser entraîner dans votre déprime passagère.
Si
je rentre en relation avec lui à ce moment-là, son expression reflétera bien
plus votre état que le sien. Si vous persistez dans cet état de dépression ou
de mélancolie, l'animal risque bien de vous suivre.
Bien
évidemment, il y a des animaux assez forts en eux pour résister et au contraire
ce sont eux qui vont vous sortir de là, mais s'ils sont eux-mêmes traumatisés
dans leur chair le problème est tout autre, car ils sont alors soumis au doute
quant à leur capacité à surmonter l'épreuve qu'ils traversent.
Alors,
faite confiance à votre animal, encouragez-le à se sortir de ce mauvais pas en
ayant vous-même confiance en ses formidables capacités réparatrices. Soignez-le
avec attention et amour. Ne baissez jamais les bras. C'est comme cela que vous
pourrez agir positivement pour son bien-être.