La
pratique de la communication animale nous enseigne que la modestie et
l'humilité doivent toujours être au cœur de notre pratique. Il n'y a rien de
"surnaturel" dans cette pratique et elle devrait toujours nous
conduire à la découverte, parfois même à l'émerveillement devant tellement de
vérité et de conscience en provenance de ceux avec qui nous
"dialoguons".
La
plus grande difficulté réside dans notre vision du monde animal. Elle est pétrie
d'anthropomorphisme, ce faux-ami qui nous occulte bien trop souvent la réalité.
La notion même de "monde sauvage" dans notre société se bornant aux documentaires
animaliers où le lion dévore la gazelle et où l'éléphant déplace placidement
son imposante carcasse. Quand ce n'est pas la triste image du rhinocéros,
braconné pour sa corne.
C'est
en partie le résultat de longs siècles de domination et de détachement de ce
monde que nous avons relégué loin de nous, citadins, ou alors que nous avons
abandonnés au monde agricole, qui lui c'est développé vers un modèle économique
libéral dominant.
Aujourd'hui
l'animal de compagnie est devenu la référence pour la majorité de nos
concitoyens, l'autre confrontation au monde animale se déroulant dans nos
assiettes.
Aujourd'hui
l'animal de compagnie est devenu la référence pour la majorité de nos
concitoyens, l'autre confrontation au monde animale se déroulant dans nos
assiettes. D'où peut-être une certaine confusion entre l'animal familier qui partage
notre vie quotidienne et celui élevé loin de nous, vis-à-vis duquel nous
n'avons que peu de connaissance, sauf quand un scandale sanitaire éclate, ou une
escroquerie à la traçabilité ou encore, une dénonciation virulente de pratiques
d'abatage honteuses. Les conditions de l'élevage des poules étant l'archétype
de ce que peut produire notre civilisation industrielle-moderne.
Garder
la tête froide face à ce maelstrom d'informations est un exercice de plus en
plus difficile.
Placer
la communication animale au cœur de ce contexte demande une certaine retenue, du
doigté et une bonne dose de psychologie.
Le
but n'est ni d'asséner des vérités en provenance de nos contacts avec le monde
animal ni de donner des leçons aux défenseurs sincères de cette cause. Nous
devons leur rendre grâce d'avoir amené le débat sur la place publique, même si
la sur-médiatisation de notre société n'est malheureusement pas toujours un
facteur d'harmonisation des consciences, car les extrêmes sont les championnes
du tambour médiatique. Deux protagonistes qui s'écharpent sur un plateau de télé
font un bruit médiatique porteur pour le diffuseur, nous ne sommes pas loin des
jeux du cirque.
Ce
n'est pas le débat serein que mérite cette cause animale, qui au passage nous
devrions le rappeler, n'est la propriété de personne !
Mais
revenons à la communication animale qui ne se fait guère entendre dans ce
débat. Et pourtant, ce serait une source inépuisable de découvertes pour nombre
de nos contemporains.
L'heure
n'est pas encore venue, l'expérience doit continuer pour être prête au
rendez-vous du futur.