vendredi 30 octobre 2020

Le loup dans le monde

 

Le loup n'est plus une espèce protégée aux États-Unis

AFP, publié le jeudi 29 octobre 2020 à 20h54

"L'administration de Donald Trump a confirmé jeudi que les loups ne seraient dorénavant plus une espèce protégée aux États-Unis, révoquant une classification en place depuis 1978 après leur quasi-extinction, et ouvrant la voie à ce qu'ils soient davantage chassés."

 

L'administration Trump a tranché en faveur des éleveurs...et des chasseurs.

La population de loup aux EA est estimée à 6000 individus.


lundi 31 août 2020

Écologie ? Vague verte dites-vous ?

 

Un ours tué par balle dans les Pyrénées et l'État qui met 2 M€ sur la table de l'indemnisation pour cet été.

C'est le grand écart qui règne en permanence entre une biodiversité restaurée (ou en cours de restauration ?) et la vie pastorale des montagnes françaises. Le loup, l'ours et dans certaines régions le vautour sont les principaux prédateurs à l'œuvre.

Cette présence du prédateur rebat les cartes maintenant depuis plus de trente ans et aucune solution ne se pointe à l'horizon, pire peut-être, les positions en oppositions se durcissent et le "dialogue" s'éloigne de plus en plus, s'il a d'ailleurs existé un jour !

Hors de ce constat il faut maintenant nous interroger sur ce fameux "plus comme avant" qu'aurait instauré le confinement et cette mise en confrontation de nos contemporains avec une "vie" (sous la forme d'un virus) qui nous échappe encore malgré notre progrès et notre technologie.

C'est là peut-être que notre relation au monde animal doit faire le plus de progrès et surtout changer de paradigme, de vision globale, de cosmovision comme j'aime à le dire.

Eh oui, c'est notre vision du monde et nos relations à celui-ci qui doivent évoluer sérieusement. L'homme d'aujourd'hui se sent encore le plus fort face à la "nature", mais en même temps il perd sérieusement du terrain face à elle (raz de marée, tsunamis, tremblement de terre, incendies gigantesques, sécheresse, ouragans, inondations ponctuelles à répétition, etc.) et malheureusement la liste des destructions est longue.

L'animal comme nous subit ces dommages (les animaux morts par le feu en Australie sont innombrables), le végétal également et c'est un sérieux problème que nous devons de plus en plus prendre en compte, car c'est la ressource alimentaire principale du monde animal et pour une grande part notre propre ressource alimentaire.

C'est comme si nous étions pris entre deux feux, la dérégulation climatique et l'organisation de notre monde.

Pourquoi parler de tout cela en regard du sujet autour de la prédation ?

Et bien, "redresser" la biodiversité animale fait partie des options que l'humanité a choisies pour lutter contre cette dérégulation climatique, ce n'est pas la seule, mais elle en fait partie, parce qu'elle semble à notre portée immédiate. Si nous réussissons sur ce plan-là, nous aurions une base pour continuer dans d'autres domaines: abandon des engrais, pesticides et autres toxiques, etc.

 Mais vous savez ce qu'il en est également sur ce plan !

Bref, nous avons du chemin à faire. Notre incapacité humaine (et contemporaine) à affronter ces changements nous projette violemment face au même problème: concilier le prédateur et ses proies potentielles qui sont des ressources pour l'humain et comment partager nos territoires tout en les protégeant ou tout du moins en en garantissant la jouissance pastorale comme ludique (usages divers de la montagne).

J'en reviens à l'exemplarité que pourrait être la vie en commun sur un espace commun, reste à définir cet espace et les limites acceptables de la vie commune. C'est d'ailleurs une problématique que l'on rencontre dans d'autres espaces comme ceux des banlieues où l'on a progressivement cantonné les humains les plus pauvres, et c'est un phénomène mondial (favelas, quartiers excentrés des grandes villes africaines ou d'Asie, etc.).

Je n'ai toujours pas abordé le côté économique de cette situation de crise du vivre en commun, mais il fait partie des facteurs qui doivent eux aussi évoluer, comme le partage des richesses qui est souvent corrélé à ce partage de territoire.

 

Nous reviendrons une prochaine fois à la proie et le prédateur puis-ce que c'est une clef du vivre en commun qu'illustre chaque jour le monde animal.

À suivre…

 

vendredi 17 juillet 2020

Ours et montagne


Ours: randonnée interdite, estives sous haute surveillance à Ustou
L'ours devient la vedette de cet été avec la mort par balle de l'un d'entre eux et des attaques à répétition dans le même secteur. Maire et préfète ont décidé de fermer la montagne aux randonneurs.
"La bergère s'est trouvée en danger, les agents effaroucheurs de l'OFB (Office français de la biodiversité) ont eu beaucoup de mal à les repousser, ils n'y sont pas arrivés, d'ailleurs",
Cette opération n'a pas permis "de mettre en fuite" un groupe de quatre plantigrades, "une ourse accompagnée de deux oursons et un ours mâle subadulte" qui séjournent dans le secteur, a précisé la préfecture. 

lundi 6 juillet 2020

Bien-être animal


Extrait d'un article publié par Alliance ELIANT.

Bien-être animal
Nos aïeux ont apprivoisé des animaux, les ont domestiqués, soignés et intégrés dans les écosystèmes agricoles. Ils faisaient jusqu'à un certain point partie de la famille et les deux profitaient mutuellement l'un de l'autre. Depuis qu'ils sont considérés comme des choses, comme des marchandises, la plus grande partie des animaux de l'agriculture vit dans des élevages de masse. Parqués dans les espaces les plus petits possibles, sans accès à l'air libre et souvent nourris sans tenir compte des besoins des différentes espèces parce qu'il faut faire le meilleur marché possible, ils endurent une existence indigne. Et il faut utiliser des tonnes d'antibiotiques pour que les animaux qui vivent dans ces conditions ne meurent pas de maladies, voir «Résistances aux antibiotiques». Car ce n'est qu'à ce prix que le consommateur peut se permettre de manger tous les jours de la viande bon marché – toutefois sans réaliser qu'elle n'est pas saine et que la production animale de masse nuit au climat.
Nous pouvons faire tout de suite les premiers pas: préférer les produits biologiques et régionaux ainsi que la viande provenant d'élevages respectueux des animaux – en la payant plus cher et en en consommant moins. Cela nous permet en effet de ménager le climat, de favoriser la production animale respectueuse des animaux et d'assumer nos responsabilités citoyennes à l'égard de la Terre et de ses créatures.

Retrouver le texte intégral:
Covid: Quelques points frappants;
OÙ EN SOMMES-NOUS?
QUE POUVONS-NOUS FAIRE?

mercredi 3 juin 2020

Ré-ensauvagement de la planète ?



LES MUSTANGS N'EN FINISSENT PLUS DE RECONQUÉRIR L'OUEST AMÉRICAIN



Impétueux et libres, quelque 34 000 mustangs sauvages galopent aujourd'hui dans les plaines américaines. A l'origine : des montures perdues par les Conquistadores, dès 1518, sur lesquelles se sont greffés des chevaux relâchés après la guerre de Sécession, la révolution industrielle et même la crise économique de 2008. De fait, "les chevaux domestiques montrent presque immédiatement un comportement et une organisation sociale semblables à ceux des chevaux sauvages ", explique la comportementaliste américaine Sue McDonnell. Et ces hardes débridées grossissent de 15 à 20 % par an. La plus noble conquête de l'homme n'est que temporaire...

Animaux qui retournent au monde "sauvage"[1].
Le plus étonnant, c'est que nombre d'entre eux parviennent à survivre dans la nature hostile… sans nous ! Sans la nourriture que nous leur livrions sur un plateau, sans notre protection face aux prédateurs, sans la chaleur de nos étables en hiver, sans nos soins vétérinaires - sans nos caresses affectueuses ! 
Vache Betizus dans les pyrénées
Plus troublant encore : certaines de ces espèces prospèrent même durablement au grand air. Jusqu'à faire peser de sérieuses menaces sur les écosystèmes en place, justifiant ces dernières années des programmes d'éradication de ces troupeaux d'un genre particulier. Salutaire ? Injuste ? C'est tout le débat, aujourd'hui à couteaux tirés, entre les partisans d'une biodiversité authentiquement sauvage et les défenseurs d'une autre biodiversité, issue de la domestication.




V.N. - SCIENCE & VIE N°1157 > Février > 2014
L'article en entier sur:
Le site où vous trouverez de multiples informations.
Un autre article sur la question.

Si certains liens ne sont pas fonctionnels, copiez l'adresse et glissez-là dans votre barre de recherche.




[1] À noter que cette dénomination de sauvage n'est apparut qu'en opposition au moment de l'élevage. Avant ils n'étaient pas "sauvages" !

La voie du Chamanisme pour imaginer le lien homme animal qui conduira à la "domestication".



La domestication d'une espèce, animale ou végétale, est l'acquisition, la perte ou le développement de caractères morphologiques, physiologiques ou comportementaux nouveaux et héréditaires, résultant d’une interaction prolongée, d'un contrôle voire d'une sélection délibérée de la part des communautés humaines.

Pendant les 20 000 ans du paléolithique, l'homme communique avec l' Esprit Animal grâce au chamanisme[1].
Mais l'animal communique également avec l'homme de la même façon.
Bisons, grotte d'Altamira
Quand l'homme "sort" de la nature au néolithique, l'animal ne désire pas rester en reste et demande à continuer cette communication spirituelle.
Mais un Nouveau Monde plus "matérialiste" se met en place.
Agriculture: prévisions, surproduction, stockage (greniers), propriété, etc.
L'élevage est le pendant de l'agriculture : Prévisions, stockage sur pied, espace de pacquages, parcage en hiver, propriété des espaces et des lieux de regroupement des troupeaux, chemins d'estive, etc.
Cet élevage répondant dans une certaine mesure à une continuation du partage spirituel développé pendant les 20 000 ans du paléolithique.
Les espèces domestiquées à cette époque sont à peu près les mêmes qu'aujourd'hui même si cela est très progressif, mais c'est un grand bouleversement dans la cosmovision humaine où le partage avec l'animal prend une tout autre voie. (de la prédation à l'élevage)
Mais 10 000 ans "d'élevage" aboutissent à la situation actuelle, preuve que le passage dans la "matière" n'est pas si aisé que cela.
On peut même dire que cette incarnation du "vivre ensemble dans le même monde matériel" a eu un effet destructeur pour l'équilibre homme/animal.
Des pratiques d'élevage plus vertueuses tout comme la communication animale tentent de rétablir cet équilibre. Tout du moins c'est ce que l'on peut espérer.
Le monde animal sauvage qui n'est pas soumis aux mêmes règles que celui de l'élevage vient de nous montrer sa vitalité lors du Covid 19 avec la présence d'animaux sauvages en ville, tout comme à Tchernobyl (1986), ou à La Nouvelle-Orléans après l'ouragan Katrina (2005), ou dans les pays du tsunami de 2004.

Dans ces lieux les animaux d'élevage sont redevenus libres et envahissent l'espace urbain (poules en liberté dans les rues de La Nouvelle-Orléans), sans parler des saumons de Norvège échappés de leurs élevages suite à la tempête de 2011.
Les cas sont nombreux et partout dans le monde.



C'est un autre sujet, celui du ré-ensauvagement de la planète.
À suivre…


[1] "Les chamanes de la préhistoire" Jean Clottes et David Lewis-William, ed la maison des rochers