vendredi 3 février 2017

Le vent tourne en Europe pour le loup


Voici un extrait d'un communiqué transmis par l'AFP. 
AFP, publié le vendredi 27 janvier 2017 à 17h40

Faune: une étude montre que les loups "manifestent une familiarisation envers les humains" et peuvent s'approchent parfois près des hommes.

- "On a mis la logique à l'envers" -
"Les attaques se rapprochent des villages, à 50 mètres des habitations, en présence de bergers, de patous. Deux fois, des troupeaux ont été attaqués, ils ont cassé les parcs, se sont éparpillés dans les hameaux", a témoigné Jacqueline Dupenloup, maire de Saint-Alban-les-Villard (Savoie) qui craint "un suraccident".
Aux "rencontres des humains avec des groupes de loups, et parfois de près" se sont ajoutés "des signes tangibles de reproduction sur zone" des canidés, évoluant probablement en meute, notent l'Inra et le Cerpam: la raréfaction depuis trois ou quatre ans de chamois, chevreuils et mouflons ainsi que l'augmentation de la prédation sur des veaux et des vaches, "en alpage comme sur des prés en vallée", résument les deux organismes.
Les chercheurs ont également recueilli la parole de chasseurs et d'éleveurs qui constatent un changement de comportements des animaux sauvages comme domestiques, "très inquiets, voire paniqués".
"Il y a eu un processus assez long et interactif de modification des comportements de plusieurs catégories d'êtres interagissant de part et d'autre de la lisière, loups, ongulés, bétail, humains, jusqu'à une approche menaçante d'un humain vulnérable par des loups de nuit", analysent les deux organismes.
"Ces évolutions ont des conséquences pour le territoire: une baisse d'attractivité cynégétique et récréative, si ce n'est déjà un risque en matière de sécurité civile, une atteinte à la viabilité des élevages de bovins conduits à l'herbe", remarquent le Cerpam et l'Inra, qui appellent à "une adaptation des politiques publiques".
"Il ne s'agit pas d'une faillite des politiques publiques, mais les politiques publiques sont basées sur une idéologie qui a fait faillite. On a mis la logique à l'envers, on a cru pendant 20 ans que les humains pouvaient s'adapter aux loups qui ont tous les droits", a estimé Laurent Garde, chercheur au Cerpam. "Il faut maintenant apprendre aux loups à s'adapter aux humains", a-t-il conclu."



Pour compléter cette information, la Suède a autorisé l'élimination d'un nouveau quota de loups (24) sur son territoire. (ev 340 loups sur son territoire)
C'est un changement radical dans l'ensemble de l'Europe face à la réalité du "problème" posé par le canidé.
À suivre…