samedi 26 août 2017

(Mauvaises) Nouvelles de la Forêt.


La forêt est mal aimée  par les "présidents".

En Pologne, malgré l'injonction de la Communauté Européenne, la destruction de la dernière forêt "sauvage" d'Europe est en train de passer pour pertes et surtout profits (pour qui ?) sous les engins qui l'exterminent.
"Située dans l’est du pays, la forêt de Białowieża, la toute dernière forêt primaire d’Europe, élément inestimable de notre patrimoine naturel, est en cours de destruction après que le gouvernement polonais a autorisé son exploitation. Ses arbres sont abattus pour produire contreplaqué et palettes."
Cette forêt abrite encore des bisons, des lynx, et des loups, elle est inscrite au patrimoine naturel mondial de l’UNESCO depuis 1979, elle devrait être protégée. Mais le profit est passé par là et ce gouvernement conservateur, comme pour d'autres manquements aux directives Européennes n'en fait qu'à sa tête.


Autre "front brûlant" pour la forêt; le Brésil.
"Le Brésil autorise l’exploitation minière dans la forêt amazonienne
Michel Temer, le président du Brésil, vient d’abroger le statut de réserve naturelle d’une partie de la forêt amazonienne.
Créée en 1984, la réserve naturelle des États du Para et de l’Amapa s’étendait sur 46.610 kilomètres carrés, soit un territoire équivalent à celui de la Norvège. Nichée dans la forêt amazonienne, cette région abrite une faune et une flore uniques sur Terre."

L'être humain, intelligent, paraît-il, scie la branche sur laquelle il est assis avec avidité !

Mais regardons ces deux événements d'un peu plus près.
Nous voyons des gouvernances à court terme, avec des profits immédiats pour des lobbys industriels. Les en jeux ne sont pas les mêmes, mais le résultat est identique: c'est la forêt qui trinque et une forêt ce n'est pas du court terme. Bien au contraire, dans ces deux exemples ce sont des forêts très anciennes. Leur renouvellement est impossible dans l'immédiat, il n'y a donc pas d'actions compensatrices.
Cela veut dire que nous allons rester avec deux plaies de plus. La déforestation est générale sur la planète, nombreuses sont les forêts anciennes qui disparaissent, et toujours pour les mêmes raisons.

Mais c'est de politique dont je voudrais parler.
Le Brésil depuis le président Lula se débat avec ses démons politiques, la succession de ce "sauveur" patine sérieusement. Une présidente déchue (Dilma Roussef)
"Le Brésil, malade de sa politique
Lourd malaise à Brasilia, surtout quand on sait que 60 % des parlementaires ont des démêlés avec la justice : corruption, fraude électorale, financement illégal de campagne électorale, homicide, esclavagisme, etc.
Faire de la politique est perçu par beaucoup de Brésiliens comme un moyen de s'enrichir avant de servir les électeurs.
Le clown Tiririca s'est fait élire député dans l'État de Sao Paulo en 2010 avec cette question posée aux électeurs : « Vous ne savez pas ce que fabrique un député? Moi non plus! Alors, élisez-moi à Brasilia et je vous raconte tout ça ». Et encore : « Mieux vaut un politicien habillé en clown que des clowns déguisés en politiciens. »
L'ex-vice-président Michel Temer, 76 ans, d'une famille d'origine libanaise, passe pour un conciliateur. Au pouvoir réel depuis le mois de mai, assermenté par le Congrès après la destitution de Dilma Rousseff, il reste très impopulaire. Pourra-t-il relancer l'économie? Et la justice lui laissera-t-il le temps de finir son mandat [31 décembre 2018, élections en octobre 2018]? Car il est soupçonné de financement illégal de sa campagne électorale de 2014. Tout peut arriver à présent en politique au Brésil."

Un président "intérimaire" qui a lui-même des démêlées avec la justice, ce qui ne l'empêche pas de signer ce décret assassin pour la forêt brésilienne (vous me direz, il fait comme ses prédécesseurs !).
Corruption et populisme vont de pair dans cette affaire.

Regardons la Pologne maintenant.
Je ne suis pas un spécialiste de la politique polonaise.
La Pologne est en crise depuis 2015. La droite dure essaye de faire passer des réformes liberticides (presse, droit à l'IVG, immigration, etc.) mais recule souvent sous la pression de la rue.
06/07/2017 – 08h45 Varsovie (Breizh-Info.com) – « Nous n’avons pas exploité les pays dont proviennent les réfugiés qui arrivent maintenant en Europe. Nous n’avons pas utilisé leur main-d’œuvre et ne les avons pas invités en Europe. Nous avons le droit moral de dire « non »», a récemment déclaré Jaroslaw Kaczynski, dirigeant du parti polonais Droit et Justice (PiS) (parti au pouvoir en Pologne).
Le populisme est à l'œuvre avec son compagnon le nationalisme, l'UE s'époumone et tente de sanctionner le gouvernement polonais. Mais ce gouvernement résiste, il fait la sourde oreille.

Dans ce contexte, une forêt de plus ou de moins ! Ce n'est pas un enjeu vital.
Et la nature trinque. Mais tout est lié, nos actes, nos pensées…nos bulletins de vote.
Bonne soirée.