La forêt est mal aimée
par les "présidents".
En Pologne, malgré l'injonction de la Communauté Européenne,
la destruction de la dernière forêt "sauvage" d'Europe est en train
de passer pour pertes et surtout profits (pour qui ?) sous les engins qui
l'exterminent.
"Située
dans l’est du pays, la forêt de
Białowieża, la toute dernière forêt primaire d’Europe, élément inestimable de
notre patrimoine naturel, est en cours de destruction après que
le gouvernement polonais a autorisé son exploitation. Ses arbres sont abattus
pour produire contreplaqué et palettes."
Cette forêt abrite encore des bisons, des lynx, et des
loups, elle est inscrite au patrimoine naturel mondial
de l’UNESCO depuis 1979, elle devrait être protégée. Mais le profit est passé
par là et ce gouvernement conservateur, comme pour d'autres manquements aux
directives Européennes n'en fait qu'à sa tête.
Autre "front brûlant" pour la
forêt; le Brésil.
"Le Brésil
autorise l’exploitation minière dans la forêt amazonienne
Michel Temer, le
président du Brésil, vient d’abroger le statut de réserve naturelle d’une
partie de la forêt amazonienne.
Créée
en 1984, la réserve naturelle des États du Para et de l’Amapa s’étendait sur
46.610 kilomètres carrés, soit un territoire équivalent à celui de la
Norvège. Nichée dans la forêt
amazonienne, cette région abrite une faune et une flore uniques sur
Terre."
L'être humain, intelligent, paraît-il, scie la branche sur
laquelle il est assis avec avidité !
Mais regardons ces deux événements d'un peu plus près.
Nous voyons des gouvernances à court terme, avec des profits
immédiats pour des lobbys industriels. Les en jeux ne sont pas les mêmes, mais
le résultat est identique: c'est la forêt qui trinque et une forêt ce n'est pas
du court terme. Bien au contraire, dans ces deux exemples ce sont des forêts
très anciennes. Leur renouvellement est impossible dans l'immédiat, il n'y a
donc pas d'actions compensatrices.
Cela veut dire que nous allons rester avec deux plaies de
plus. La déforestation est générale sur la planète, nombreuses sont les forêts
anciennes qui disparaissent, et toujours pour les mêmes raisons.
Mais c'est de politique dont je voudrais parler.
Le Brésil depuis le président Lula se débat avec ses démons
politiques, la succession de ce "sauveur" patine sérieusement. Une
présidente déchue (Dilma Roussef)
"Le
Brésil, malade de sa politique
Lourd malaise à Brasilia, surtout quand on sait que
60 % des parlementaires ont des démêlés avec la justice : corruption,
fraude électorale, financement illégal de campagne électorale, homicide,
esclavagisme, etc.
Faire de la politique est perçu par beaucoup de Brésiliens
comme un moyen de s'enrichir avant de servir les électeurs.
Le clown Tiririca s'est fait élire député dans l'État
de Sao Paulo en 2010 avec cette question posée aux électeurs : « Vous ne
savez pas ce que fabrique un député? Moi non plus! Alors, élisez-moi à Brasilia
et je vous raconte tout ça ». Et encore : « Mieux vaut un politicien
habillé en clown que des clowns déguisés en politiciens. »
L'ex-vice-président Michel Temer, 76 ans, d'une famille
d'origine libanaise, passe pour un conciliateur. Au pouvoir réel depuis le mois
de mai, assermenté par le Congrès après la destitution de Dilma Rousseff, il
reste très impopulaire. Pourra-t-il relancer l'économie? Et la justice lui
laissera-t-il le temps de finir son mandat [31 décembre 2018, élections en octobre
2018]? Car il est soupçonné de financement illégal de sa campagne électorale de
2014. Tout peut arriver à présent en politique au Brésil."
Un président "intérimaire" qui a lui-même des démêlées
avec la justice, ce qui ne l'empêche pas de signer ce décret assassin pour la
forêt brésilienne (vous me direz, il fait comme ses prédécesseurs !).
Corruption et populisme vont de pair dans cette affaire.
Regardons la Pologne maintenant.
Je ne suis pas un spécialiste de la politique polonaise.
La Pologne est en crise depuis 2015. La droite dure essaye
de faire passer des réformes liberticides (presse, droit à l'IVG, immigration,
etc.) mais recule souvent sous la pression de la rue.
06/07/2017 – 08h45 Varsovie (Breizh-Info.com) – «
Nous n’avons pas exploité les pays dont proviennent les réfugiés qui arrivent
maintenant en Europe. Nous n’avons pas utilisé leur main-d’œuvre et ne les
avons pas invités en Europe. Nous avons le droit moral de dire
« non »», a récemment déclaré Jaroslaw Kaczynski,
dirigeant du parti polonais Droit et Justice (PiS) (parti au pouvoir en
Pologne).
Le populisme est à l'œuvre avec son compagnon le
nationalisme, l'UE s'époumone et tente de sanctionner le gouvernement polonais.
Mais ce gouvernement résiste, il fait la sourde oreille.
Dans ce contexte, une forêt de plus ou de moins ! Ce n'est
pas un enjeu vital.
Et la nature trinque. Mais tout est lié, nos actes, nos
pensées…nos bulletins de vote.
Bonne soirée.